A quoi rêvais-tu – Le film
Documentaire, 90 mn, Français
Réalisation : Michèle Blumental
Chaque année, des centaines de milliers de jeunes, d’Asie, d’Afrique, quittent leur famille et prennent la route. Ils ont entre 13 et 15 ans. On les appelle « migrants », « MNA » (mineurs non accompagnés), « MIE » (mineurs isolés étrangers), ou d’autres appellations génériques qui ne correspondent à aucune réalité.
Ils errent de pays en pays, traversent des déserts. Travaillent pour un repas chez des patrons peu scrupuleux. Certains tentent la traversée de la Méditerranée pour rejoindre les côtes européennes et françaises. Venir jusqu’à nous leur a demandé des mois voir des années d’efforts et de souffrance.
Des milliers y laissent la vie.
Une fois en Europe, en France, une autre épreuve les attend, la bataille administrative pour obtenir des papiers qui leur permettrons de rester et de vivre libres, galère qui peut durer des années.
Quelques survivants de ce voyage insensé nous racontent : Qu’est-ce qui fait qu’un jour on part ? A quoi pense-t-on au moment de partir ? A quoi rêve-t-on pendant ce voyage ?
Pour voir le film
90 mn – HD
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Le projet
L’idée du film est venue de la rencontre avec ces jeunes survivants d’un voyage improbable. Ce film recueille leur témoignage, leur histoire, mais nous les interrogeons surtout sur ce qui se passe dans leur tête. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment on part ? Qu’est-ce qui fait que l’on est prêt à endurer les souffrances d’un tel voyage ? A risquer sa vie ?
Notre projet initial est de faire 2 films —documentaires—, 2 volets d’une même histoire : côté garçons, côté filles, d’une durée de 90 mn environ chacun. Merci à tous par avance.
Pour comprendre notre démarche
Il y a précisément 60 ans, en 1961, Jean Rouch et Edgar Morin réalisait un film intitulé Chronique d’un été.
Le titre original devait être Comment vis-tu ? Ils posaient la question à des jeunes, sur fond de guerre d’Algérie et de décolonisation.
Leur film Chronique d’un été est un film essentiel dans l’histoire du cinéma. Il est l’inspiration de tout un courant de cinéma que l’on appelle Cinéma vérité et de la Nouvelle Vague, terme inventé par ce même Edgar Morin. 60 ans plus tard, nous nous sommes posé la question qu’aurait fait Jean Rouch devant l’afflux de jeunes que l’on appelle migrants ? Sans aucun doute il aurait fait un film, peut-être pas celui là mais nous sommes partis de l’idée que Jean Rouch aurait pu poser cette question : à quoi rêvais-tu en prenant la route ? A quoi pense-t-on lorsque l’on quitte sa maison, sa famille, son quartier, son village à 13 ans et que l’on est le fruit de cette décolonisation entamé voilà 60 ans ?
Michèle Blumental a eu l’occasion de cotoyer Jean Rouch qui lui a permis de réaliser ses premiers films en l’accueillant dans son studio du Musée de l’Homme à Paris pendant de longs mois, sans jamais, mettre en défaut sa générosité.
Ce film est aussi un hommage à ce grand homme qu’était Jean Rouch.
Il faut également rappelé que le 2e réalisateur de Chronique d’un été, Edgar Morin vient de fêter son 100e anniversaire.
Notre équipe
Le film est réalisé par une réalisatrice professionnelle qui a choisi de former aux techniques de tournage et montage des jeunes eux-mêmes issus de ce que l’on appelle les «flux migratoires», ou issus des associations d’entraide.
Michèle Blumental : réalisatrice et journaliste. Formatrice en informatique pour les arts graphiques. A travaillé pour la presse et l’édition puis en temps que réalisatrice pour plusieurs chaines de télé. Et en temps que réalisatrice indépendante avec des scénographies qui utilisaient des films ou des vidéos pour des spectacles vivants et en réalisant des documentaires.
Maurice Blumental : passionné de cinéma, a participé à la réalisation de plusieurs films, a travaillé longtemps pour les ONG humanitaires et connait bien la plupart des pays d’origine des jeunes pour y avoir organisé des missions humanitaires.
Greg Batin : dispense habituellement des cours de français dans le cadre du Réseau Education sans frontière
Aboubacar Fakoly : Guinéen arrivé voici 3 ans, à l’âge de 15 ans, qui pourrait un jour tenter l’aventure du journalisme,
Rakib Ibrahim : Bangladais passionné de photo et d’informatique,
…Et d’autres encore qui passent, donnent un coup de main, apprennent à manipuler le matériel, le temps d’une journée ou d’une heure.
3 Responses
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Merci Michèle!
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On reste connectées.
Chita
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